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Déficience sensorielle 

Dans le cadre du cours de déficience sensorielle nous avons évoqué la surdité et la cécité. Nous y avons découvert les différents degré, les signes révélateurs, les définitions, les classifications, comment accueillir un enfant présentant ce handicap, le braille, et en tant qu'orthopédagogue nous avons proposés des activités. 

Cela me permet d'anticiper ma pratique et mes interventions professionnelles. De plus j'ai désormais une base théorique solide et réutilisable. 

Chapitre 1 : Accueillir un enfant malvoyant dans sa classe 


1. Définition 


La déficience visuelle est un concept large dans lequel plusieurs aspects interviennent. On définit le degré de handicap d’un individu selon : 
- Le champ visuel = l’espace qu’embrasse l’œil lors d’une fixation

- Acuité visuelle= ce calcul en 10ème en fonction de la capacité de vision de loin ou de près (lire un livre/ lire au tableau) 


Les termes qu’englobe la cécité sont : 


- Amblyopie : Mauvaise vue sans pouvoir en définir la cause.

- Loucher/strabisme : Utilisation d’un seul œil due à la contamination de l’autre.  

- Protanopie : Absence de vision d’une couleur.

- Nystagmus : L’œil contient un mouvement régulier et saccadé comprenant une alternance de phases lentes et rapides. La vision n’est permise que pendant la phase lente.  

- Presbytie : Diminution de la vue avec l’âge. 

2. Classification 


Elle est basée sur les aspects médicaux (OMS) : 
- Mal voyant:

➔ Léger 6/10 et 5/10

➔ Moyen 4/10 et 3/10

➔ Profond 3/10 et 2/10

 

- Cécité (aveugle)

➔ Partielle 2/10 et 1/10

➔ Totale 1/10 et 0 


Elle est basée sur la façon dont l’individu se comporte (OBI) : 
- Les haptiques : L’acuité varie de 0 à 1/50 (font usage du toucher) 
- Les visuelles : L’acuité varie entre 1/50 et 1/10  

- Le visuel exclusif : L’acuité varie entre 1/10 et 4/10 

3. Perte de la vision

 

A. Perte de la vision centrale

- Difficulté de lecture

- Difficulté dans la vision de détails

- Possible de se déplacer sans trop de difficultés

➔ Voit sur le côté

 

B. Perte de la vision périphérique

- En tunnel (vue de face)

- Œil déstabilisé

- Rétine attaquée

- Difficultés dans les déplacements

- Possibilité de lire certains caractères

➔ Ex : Glocom (hyper tension dans l’œil, héréditaire)

 

C. Vision floue

- Acuité visuelle réduite

- Difficulté de lecture : besoin de grossissement

- Forte sensibilité à la luminosité

➔ Ex : Myopie, Cataracte (Voile sur le cristallin)

 

D. Vison avec des tâches

- Lecture difficile (texte déformé et flou)

- Possibilité d’autonomie

➔ Ex : Diabète mal soigné 

4. Les signes révélateurs

 

A. Aspect physique des yeux et comportements observables

- Strabisme

- Mauvaise coordination œil-main

- Mouvement de tête durant la lecture

- Position inhabituelle : tête proche de l’écrit

- Marche voutée

- Non envie de participer aux activités physiques 
- Difficulté de copie et de lecture au tableau

- Faibles capacités d’écriture

- Sauts de lignes ou de mots durant une lecture

- Perte de concentration

- Difficultés de perception de couleurs

 

B. Que voit l’élève ?

- La perception des contrastes, les couleurs, …

- L’acuité visuelle et le champ visuel :

✓ Varient d’une personne à l’autre

✓ Varient chez un même individu (degré de fatigue, moral, aménagement de la pièce)

- Facteurs influençant les capacités visuelles :

✓ L’âge d’apparition du handicap (répertoire visuel de l’enfant)

✓ La personnalité

✓ La motivation

✓ L’autonomie

✓ L’attitude de l’entourage

 

C. L’orthopédagogue 
L’observation de ces éléments doit alerter l’orthopédagogue, celui-ci doit alors renvoyer l’enfant au PMS ou directement à un ophtalmologue. Ensuite il y aura adaptation et aménagement ou réorientation au besoin.  
L’observation et l’attitude d’écoute des parents et de l’élève, permettent de rassembler un maximum d’informations permettant de compléter le diagnostique de l’ophtalmologue.  

5. Un élève non ou malvoyant : comment l’accueillir ?  

 

A. Arrivée de l’enfant

- Rencontre avant la rentrée scolaire

- Permettre son autonomie (repérage et connaissance des lieux pour faciliter son intégration)

- Connaissance de l’enfant :

✓ Lecture en braille ?

✓ Déplacement ? 
✓ Lecture au tableau (avec loupe, grossissement des caractères, ordinateur, etc) ?

✓ Matériel utile ?

✓ Comment écrit-il ?

- Laisser l’enfant se présenter au groupe classe ainsi que son matériel

- Sensibilisation auprès du groupe classe :

✓ Apprendre à se présenter/ se manifester auprès de l’enfant non ou malvoyant

✓ Sensibilisation au monde de l’enfant (jeux des sens)

- Adaptation du matériel :

✓ Etiquettes braille

✓ Jeux en braille ou sollicitant le toucher/ l’audition

✓ Fardes avec titre en braille

 

B. Vécu du quotidien

- Déplacement à l’aide d’une canne blanche, d’un bras

- Indépendance de l’enfant :

✓ Manger

✓ S’habiller

✓ Se rendre à la toilette

✓ Se rendre au réfectoire

✓ Se rendre à la salle d’étude

- Matériel en ordre pour se repérer (rangement propre à l’enfant)

- Prévenir l’enfant de tout changement ou obstacle 


Les enfants non ou malvoyants arrivent à un certain niveau d’autonomie de mouvement dans un milieu habituel (maison, école, club de sport, etc). 


C. Comment l’enfant suit-il en classe ?

- Utilisation de ses autres sens

- Utilisation d’outils informatiques

- Permettre l’enregistrement sonore

- Énoncer ce qu’on écrit au tableau  

6. Devez-vous modifier votre attitude pédagogique ?

- Attentif à l’enfant malvoyant comme aux autres élèves

- Décrire oralement les écrits 
- Vérification du matériel et évaluation de celui-ci en fonction des apprentissages

- Comme les autres il a son rythme : Ecriture braille plus lente

- Demander aux équipes éducatives de l’aide et d’adapter certaines leçons (géographie et géométrie)

7. L’écriture

A. Définition 


Braille : Ecriture en relief constituée de 6 points correspondant chacun à un numéro, inspirée du jeu de dé. Inventée par Louis Braille au 19ème Siècle.  


B. Apprentissage

 

1) Niveau de langage élaboré

2) Affiner sa perception tactile

3) Développer des compétences bi-manuelles

4) Maitriser la latéralisation

5) Développer le goût de lire 


En préscolaire 
➔ Travail sur le pré-braille

- Jeux avec les boîtes à œufs (structure braille)

- Carte avec rond en mousse (développement du toucher)

- Balle de ping-pong dans boîtes à œufs (manipulation de la structure braille)

- « Memory » tactile

- Jeux avec différents tissus

 

a. Lecture 
Au lieu de travailler par consonne/voyelle on parle de rangée et on commence par la rangée de A à J. Au niveau de la deuxième rangée, on ajoute juste le 3ème point par rapport à la 1ère rangée.  
L’importance de la latéralité se découvre ici, la personne droitière lit avec la main droite et suit la ligne avec la main gauche.  
b. Ecriture 
L’écriture se fait à partir d’une machine à écrire qui imprime les points sur une feuille légèrement plus épaisse.  
C. Disposition 
C’est un Alphabet qui permet l’autonomie de la personne en situation de handicap. 

Chapitre 2 : L’audition 


1. Généralités

- Surdité : Abolition totale de l’ouïe.

- Hypoacousie : Abolition moyenne de l’ouïe.

- Ecoute : Capter une vibration transmise au cerveau.

2. Classification 
Pour savoir à quel stade d’audition se trouve la personne, on lui fait passer un test permettant d’établir un audiogramme. La fréquence se calcule en HZ. 
- Entre 0 et 30 décibels : petite déficience  

- Entre 30 et 60 décibels : Déficience auditive légère

- Entre 60 et 80 décibels : Surdité modérée (conversation possible)

- Entre 80 et 100 décibels : Déficience auditive sévère (implant cochléaire)

- + de 100 : Déficience auditive profonde

3. La déficience auditive congénitale

- 1er mois de la naissance

- Profonde/sévère 


Pré-langale : Avant l’acquisition du langage 


Post-langale : Se développe vers 4-5ans, surdité vers 20 ans.

4. Le dépistage 
Lors du début de la scolarité de l’enfant l’enseignant peut remarquer des signes dans le comportement de l’enfant : 
- Ne suit pas

- Ne comprends pas les consignes

- …

 

5. Types de surdité

- Perception

- Transmission : Les osselets n’étant plus mobiles ils ne font plus véhiculer l’information de l’extérieur vers l’intérieur.  

- Neuropathie périphérique : Le nerf acoustique étant atteint, cela provoque une surdité sévère à profonde. 

6. Sociabilité 
Les personnes présentant une surdité, se sentent incompris, ressentent une grande frustration qui peut être traduite par une certaine violence. 
➔ Importance de trouver un moyen de communication

 

7. Activités - Jeux

✓ Chaise lumière

✓ Mimes

✓ Pictionary

 

- Adaptation scolaire :

✓ Psychomotricité visuo-motrice

✓ Mimer un conte, une comptine, …

✓ Image représentant les différents rituels et étapes de la journée.

✓ Pictogrammes pour donner les consignes

✓ En sport : foulard à la place du sifflet

✓ Travail de la motricité fine

✓ Travail sur les 5 sens (sans bander les yeux sinon perte d’équilibre)

✓ Consigne devant la personne 

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braille
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